Éditorial pour le N° 20
Chères lectrices, chers lecteurs
La rédaction de la Revue de l’Université du Burundi – Série Sciences Humaines et Sociales a le plaisir de publier le numéro 20 de sa revue.
La publication de ce nouveau numéro coïncide avec le début de l’année 2022. La rédaction profite de cette occasion pour vous souhaiter, chers lecteurs, une joyeuse année 2022. Qu’elle soit pour vous une année de paix ; de bonne santé ; de travail et de pleins succès dans toutes vos initiatives.
Ce numéro “varia” porte sur deux principaux thèmes. Le thème sur la « langue et linguistique » et un autre sur la « société, philosophie et éducation » qui sont des thèmes très importants pour les sciences humaines et sociales. Nous remercions les auteurs qui ont accepté de nous partager leurs analyses sur les états des lieux de ces thématiques aujourd’hui au Burundi et en Côte d’Ivoire.
Concernant le premier thème, deux articles ont été retenus. Alice Rwamo nous partage sa réflexion sur le « transfert métalinguistique entre alphabétisés trilingues simultanés et séquentiels : cas des jeunes apprenants burundais ».Elle fait une sorte de plaidoyer en faveur de l’alphabétisation multilingue via une enquête sur le pouvoir de transfert de la conscience métalinguistique dans les écoles de base de Bujumbura. Ses résultats révèlent que la conscience métalinguistique est transférable de manière homogène entre les deux types d’alphabétisés trilingues indépendamment des modes d’exposition.
Le deuxième article écrit par Pierre Nduwingoma, Judith Ndayizeye et Constantin Ntiranyibagira porte sur « les représentations d’enseignants de la classe de 5ème sur l’enseignement – apprentissage bi – plurilingue au Burundi». Cette étude met en exergue une représentation négative par les enseignants à propos de la présence de quatre langues dans l’enseignement – apprentissage. Cette dernière constitue un inconvénient plutôt qu’un avantage. Les auteurs concluent que dans ces conditions, l’acquisition des connaissances et compétences linguistiques laissent à désirer tant chez les enseignants que chez les apprenants.
Quant au thème portant sur « la société, philosophie et éducation », il est constitué par sept articles.
Le premier article est écrit par Viator Nzibavuga, Elie sadiki et Sylvie Hatungimana. Ces derniers veulent comprendre à travers leur article « La contemplation comme la sortie du tombeau », ce que vit l’homme qui interroge les œuvres artistiques. Comme résultats, ils ont trouvé que l’artiste communie aux instants existentiels de sa société et qu’il est le promoteur de la vie tant que ses œuvres aident celui qui le suit à sortir du sommeil et de la mort.
Jean Marie Nduwayo et Abel Nshimirimana reviennent sur la pandémie de la covid_19 au Burundi. Ils mettent un accent sur l’impact négatif du discours politique sur la prévention ; des croyances religieuses ; des discours de déni de la pandémie et de leur impact sur l’automédication et le recours à des pratiques thérapeutiques alternatives et enfin de l’impact des événements collectifs comme force contraignante à la fois contre la prévention et contre l’observance thérapeutique.
Kouakou Appoh Enoc KRA nous partage la dénomination et l’expression des couleurs chez les Koulango de Côte d’Ivoire.
Jean Chrysostome Bakanibona, Vincent Hakizimana et Sopatra Niyonkuru nous présentent un article portant sur le regard critique eu égard à la pratique des cours du soir chez des élèves du 4ème cycle fondamental et du post – fondamental au Burundi. Malgré l’absence d’un texte officiel les régissant, les auteurs trouvent que ces derniers améliorent les résultats scolaires même si cette pratique convient mieux dans certains cas du fait qu’il existe des nécessiteux.
Aloys Toyi fait une analyse socio – anthropologique du phénomène de mortalité des enfants
de moins de cinq ans au Burundi.
Quant à Aminadab Havyarimana, il explore à travers son article les subtilités qui sous – tendent la négociation du marché tout au long de la marchandisation de la danse traditionnelle dans la ville de Bujumbura.
Enfin, Désiré Louis Nizigiyimana discute des contentieux qui existent à l’égard de l’utilisation et l’interprétation de la méthodologie de Rawls dans ses théories de justice nationale et internationale.
Ce numéro publié va satisfaire les curiosités pour tous ceux qui veulent s’informer sur l’état des lieux des discussions contemporaines sur les quelques thématiques des sciences humaines sociales retenues.
Nous vous souhaitons donc bonne lecture et nous espérons vous compter encore une fois parmi nos fidèles lecteurs.
La rédaction