LE MARCHE DE LA TRADUCTION AU BURUNDI : ORGANISATION ET REGLEMENTATION

Auteurs

  • Enock HAVYARIMANA Département des Langues et Cultures Africaines, Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Centre de Recherche en Langues, Cultures et Sociétés (CRELACS), Université du Burundi (Bujumbura, Burundi) Auteur·e

DOI :

https://doi.org/10.71105/3mk3e698

Mots-clés :

Ethique de la traduction, Formation en traduction, Marché de la traduction, Politique linguistique, Services linguistiques

Résumé

Contexte : la profession de la traduction au Burundi reçoit peu d’attention. Objectif : examiner l’organisation du marché de la traduction au Burundi. Méthodologie : une démarche quantitative a été adoptée, consistant en l’administration d’un questionnaire à 30 traducteurs indépendants et à 15 donneurs d’ouvrages via Google forms. Les données ont été téléchargées sous Microsoft Excel. L’analyse a été faite par la tabulation des fréquences qui ont été représentées par des graphiques. Résultats : l’analyse a mis en évidence l’absence de normes réglementaires et la prédominance des traducteurs naturels sur le marché. Ainsi, les combinaisons linguistiques les plus courantes sont le français-kirundi et le kirundi-français. De plus, le volume mensuel de traduction est estimé à 40 pages pour les traducteurs indépendants. Il a également été observé que les principaux clients de ce marché sont les ONG, les sociétés privées, les banques et les particuliers. Enfin, la tarification des services de traduction n’est pas uniforme, avec un prix par page variant de 20 000 Fbu (soit 7,14 $) à 30000 Fbu (soit 10,71 $). Conclusion : dans l’ensemble, il est clair que le marché de la traduction au Burundi souffre d’un manque d’organisation et d’un cadre légal. Dans cette perspective, l’étude recommande au gouvernement du Burundi d’établir une direction nationale de la traduction et de l’interprétation, rattachée au Ministère de la Communication, afin de superviser les services linguistiques dans le pays. Par ailleurs, il est suggéré à l’Université du Burundi de renforcer la formation en traduction et en interprétation par le biais de partenariats avec des universités africaines ou européennes spécialisées en traductologie.

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Publiée

2025-10-30

Comment citer

LE MARCHE DE LA TRADUCTION AU BURUNDI : ORGANISATION ET REGLEMENTATION. (2025). Série : Sciences Humaines Et Sociales, 22(1), 63-77. https://doi.org/10.71105/3mk3e698